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Rendez-vous aux JU les 6 et 7 février au PMC de Strasbourg

Les Journées des universités (JU) et des formations post-bac sont LE rendez-vous des lycéens pour leur orientation. 23 000 visiteurs sont attendus les 6 et 7 février prochains au Palais de la musique et des congrès de Strasbourg.

Les JU, c'est le moment idéal pour découvrir, mieux connaître et choisir une formation après le bac parmi les 600 formations d'Alsace et des environs, présentées par près de 130 exposants (formations, vie étudiante, espace orientation), soit la quasi-totalité des établissements et des organismes de formation par alternance publics et privés sous contrat de l'académie et des régions limitrophes.
Depuis 1977, ce forum régional d'aide à l'orientation de l'académie de Strasbourg est un lieu de rencontre et d'échanges avec des enseignants et des étudiants des formations post-bac.
Les composantes de l’Université de Strasbourg participent bien entendu activement à cette manifestation. Sarah Prohaska organise les JU pour l’UFR de physique et d’ingénierie et y travaille dès le mois de décembre.

Enseignants et étudiants au service des lycéens

« Je mets à jour tous les supports de communication : flyers par formation, posters, kakémonos, vidéo… mais aussi des polos, des tee-shirts, des badges, des boîtes de bonbons aux couleurs de l’UFR. » Elle coordonne également les permanences sur le stand à raison de quatre à cinq enseignants-chercheurs par heure sur les deux journées des JU. « Aucune difficulté pour remplir le planning : c’est un moment convivial où les enseignants apprécient de se retrouver et de prendre du temps pour chaque lycéen. »
Les étudiants membres de l’association Ariane seront également présents pour répondre aux questions des lycéens qui se « dirigent plus facilement vers eux que vers les enseignants, surtout pour les questions liées à la vie étudiante ». 
Finalement les JU, ce n’est pas que le rendez-vous des lycéens, c’est aussi celui du monde de l’enseignement supérieur !

F.D.

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Pinar Selek vise l’acquittement définitif

Un an après sa condamnation à la prison à vie en Turquie, Pinar Selek mobilise les mouvements de solidarité qui se sont formés autour d’elle. Son objectif reste d'obtenir son acquittement définitif.

Il y a un an jour pour jour, Pinar Selek était injustement condamnée à la prison à perpétuité dans son pays, lors d’un procès en appel et après avoir été acquittée trois fois par la justice turque. La sociologue, militante féministe et antimilitariste, est accusée d’avoir participé à un attentat au marché aux épices d’Istanbul. Un attentat qui, finalement, s’est révélé être un accident dû à une fuite de gaz.
En décembre dernier, le gouvernement turc a fait savoir qu’il avait demandé à la France d’extrader Pinar Selek vers la Turquie. Cette demande ne peut théoriquement pas aboutir puisque Pinar est réfugiée politique en France depuis février 2013. Les avocats de la sociologue n’arrivent pas à savoir si elle a été – ou pas – inscrite sur la liste rouge d’Interpol. Dans le doute, elle a dû renoncer à sortir du territoire français, même pour circuler en Europe pour les besoins de son travail de recherche. Pinar Selek doit soutenir sa thèse en mars prochain. Elle vit actuellement à Strasbourg, où elle est doctorante à l’université.

Une solidarité qui ne faiblit pas

Au cours d’une conférence de presse qui  s’est tenue le 20 janvier au centre socioculturel de l’Esplanade, en présence de Pinar et de sa sœur Seyda Selek, qui est également l’une de ses avocates, la sociologue a réaffirmé son objectif : obtenir un acquittement définitif et pouvoir rentrer vivre et travailler dans son pays au plus vite. Elle a remercié les membres du collectif pour leur solidarité et leur soutien, en soulignant leur constance dans le temps.
Quant au président Beretz, il a rappelé qu’au travers de la douloureuse histoire de Pinar Selek, c’est  la « liberté de chercher, de publier, de diffuser des idées » qui est mise en question.

Caroline Laplane

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Pascale Bergmann : « Il faut motiver les étudiants pour qu’ils ne décrochent pas de leurs études »

C’est la saison des salons de l’orientation, notamment pour tous les lycéens. Une étape qui semble de plus en plus importante, propre à déterminer de la réussite ou de l’échec des études. À cette occasion, nous avons voulu faire le point avec Pascale Bergmann, vice-présidente déléguée à la réussite étudiante, sur cette notion qui gagne à être précisée.

Qu’est-ce que c’est la « réussite » pour un étudiant ? Réussir ses examens ?
Non, cela ne peut se réduire à la réussite aux examens : c’est beaucoup plus large. On peut réussir sa formation, son insertion professionnelle, sa vie d’étudiant - son engagement citoyen par exemple. Le plus important restant peut-être de réussir sa « formation de l’esprit », le développement d’un esprit critique, d’un esprit d’analyse.
En fait, réussir à l’université, c’est avant tout réussir une formation qui corresponde au projet personnel  et professionnel d’un étudiant. Pour certain, le premier choix n’est pas le bon, ce qui peut expliquer l’échec. Mais ne pas réussir dans une formation peut contribuer à une réflexion qui permettra de trouver la bonne voie.
Ceci dit, le taux de réussite aux examens est un indicateur qu’il ne faut pas négliger. Aujourd’hui, 50% des étudiants qui passent les examens réussissent la première année. On aimerait que cela progresse.

Quelles sont les conditions qui permettent de favoriser la réussite étudiante ?
Elles sont nombreuses, et elles interagissent : s’être bien orienté ou réorienté et donc avoir accès à une information fiable sur les formations pour faire son choix ; être accueilli à son arrivée à l’université et accompagné tout au long de ses études, surtout si on a des difficultés ; bénéficier de formations de qualité, de pratiques pédagogiques et d’une évaluation des connaissances et compétences adaptée ; et aussi avoir des conditions de vie qui permettent d’étudier : 30% des étudiants de l’université travaillent pour payer leurs études et ils ont statistiquement plus de mal à décrocher leurs diplômes, en toute logique. Cette question est plus spécifiquement prise en charge par le vice-président Vie universitaire, Olivier Hoerdt, en lien avec le Service de la vie universitaire.
Toutes ces conditions entrent en ligne de compte, mais cela dépend des étudiants. Certains ont surtout besoin d’être accompagnés, d’autres d’être informés… Il n’existe pas de règles. 
Nous pensons en tous cas qu’on peut faire progresser la réussite en actionnant ces différents leviers, si les acteurs (composantes, équipes pédagogiques, Espace avenir, Service de la vie universitaire…) sont en ordre de bataille.

Il y a quelques années, on sentait une résistance des équipes pédagogiques à « s’attaquer » au problème de la réussite étudiante. Qu’en est-il aujourd’hui ?
La situation a beaucoup évolué. Les équipes pédagogiques sont aujourd’hui très sensibilisées à cette problématique et beaucoup s’attèlent à trouver des solutions. Avec mes collègues, François Gauer et Nathalie Hillenweck, respectivement VP délégués aux pratiques pédagogiques et à l’insertion professionnelle, nous avons entrepris un tour des composantes : nous rencontrons les directeurs et leurs équipes rapprochées pour voir ce qu’ils mettent en œuvre pour améliorer la réussite étudiante. Certains prennent des initiatives très intéressantes. Par exemple, à la Faculté de sciences économiques, un second semestre allégé a été mis en place pour les étudiants en difficulté au premier semestre, avec des aménagements, et surtout pas mal de soutien, d’accompagnement. Le dispositif est expérimenté cette année. Il peut être une bonne solution pour les gros effectifs.
En sciences du sport, des groupes de niveau seront constitués assez tôt après la rentrée. Le premier suit la formation normale, le second bénéficie d’un soutien, pour le 3e groupe, constitué d’étudiants en vraie difficulté, l’année pourrait être organisée en deux ans automatiquement. Nous espérons développer un échange de bonnes pratiques.

Et très concrètement, quel est votre plan d’actions ?
Nous nous efforçons de travailler sur toutes les conditions de la réussite : renforcement des liens avec le lycée - le fameux -3/+3 - pour éviter l’effet de rupture à l’arrivée à l’université ; de gros efforts d’information sur nos formations et leurs débouchés sur de nombreux salons de l’orientation et dans les établissements ; un renforcement des dispositifs d’accueil des étudiants à l’université et dans les composantes. Récemment, nous nous sommes attaqués au problème de la réorientation en lui consacrant un forum dédié en décembre. Nous étions déçus de la faible participation des étudiants… De manière générale, pour réussir, les étudiants doivent être acteurs de leur formation, ils ne doivent pas la subir.
Nous souhaitons aussi travailler sur leur motivation : c’est-à-dire arriver à les « accrocher ». La Faculté de chimie, par exemple, organise, une journée en entreprise dès les premiers mois de la formation pour montrer aux étudiants quelle place un chimiste peut y trouver. C’est très motivant pour eux. Il faudrait trouver un équivalent pour chaque formation.

Propos recueillis par Caroline Laplane

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Une matinale pour mieux cerner la vie des doctorants

2 500 doctorants préparent et passent leur thèse de doctorat à l’Université de Strasbourg. Cinq d’entre eux, avec des profils très variés, ont rencontré le président Beretz au cours d’une matinale le 17 janvier dernier : l’occasion de mieux cerner leurs difficultés, leurs problématiques et leurs bonheurs aussi.

Autour de la table, cinq doctorants, un post-doctorant, le président, la vice-présidente Recherche, un maître de conférences et un directeur d’école doctorale. Cette rencontre informelle a pour principal objectif de faire remonter à la gouvernance universitaire le vécu et les ressentis de ses doctorants.
Première constatation : ils expriment globalement leur satisfaction, voire leur bonheur de faire leur thèse à Strasbourg. Un doctorant étranger explique même avoir choisi Strasbourg pour sa réputation d’université ouverte. Les conditions de travail, les moyens alloués sont généralement bons, mais leurs témoignages font apparaître des disparités. Il semble ainsi plus simple de s’intégrer dans les équipes d’enseignants-chercheurs en place quand on prépare une thèse en sciences expérimentales qu’en sciences humaines et sociales (SHS). Dans le premier cas, le laboratoire est un espace d’intégration naturelle. En SHS, l’intégration à l’équipe de recherche est plus variable, et certains doctorants confient des moments de grande solitude.

Des difficultés variables

Les difficultés organisationnelles rencontrées par les uns et les autres semblent également très variables : certains doctorants n’ont pas de bureau, d’espace physique pour travailler à l’université, d’autres évoquent des difficultés, voire une impossibilité à trouver des heures d’enseignement. D’autres enfin se sentent insuffisamment intégrés aux équipes pédagogiques, un peu seuls avec une mission d’enseignement nouvelle et inconnue, même s’ils témoigneront généralement de leur intérêt pour cette mission.
Certaines difficultés matérielles sont très liées à la langue… En effet, 42% des doctorants sont étrangers. En sciences expérimentales, on peut très bien décrocher une thèse sans dire un mot de français. Mais pour le suivi administratif, toutes les démarches se font en français : en l’absence de documents en anglais, les doctorants se disent très dépendants des collègues et de leur bonne volonté.

L’argent, nerf de la guerre

Beaucoup de questions sont évoquées, liées au financement et à la durée de la thèse : trois ans, c’est souvent trop court. Mais l’université n’a pas les leviers financiers qui lui permettraient de financer des thèses plus longues dans des conditions correctes, sans précariser les doctorants. Pour certains d’entre eux, jongler entre les financements et les petits boulots est un mal nécessaire, et parfois une vraie galère.
Enfin, la place centrale du directeur de thèse est largement soulignée. De lui dépendent beaucoup de choses : qualité de l’intégration, avancement de la thèse, facilitations matérielles… Si la relation est bonne, c’est un bonheur, mais cela peut tourner au cauchemar si la collaboration ne se passe pas bien. Le rôle de médiateur des écoles doctorales est alors déterminant pour aider le doctorant à sortir de la crise. De manière plus générale, un lien fort aux écoles doctorales a été souvent évoqué : lieu de formation, d’échange, d’accompagnement, d’ouverture à l’interdisciplinaire. Bref, un lieu essentiel pour les doctorants.

Caroline Laplane

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Chiffres en tête

Utilisation de la carte de vœux 2014

• 1 602 personnes à l'université ont utilisé la carte de vœux dont :
838 étudiants
764 personnels